Mona Georgelin, gwoka et afro-zumba
Mona Georgelin a débuté la danse à l’âge de cinq ans, avec une formation en classique avec Denise Casanova Cachod. Elle s’oriente ensuite vers le modern jazz, puis vers les danses traditionnelles africaines et caribénnes.
En 2007 elle fonde l’association Mamanthé à Marseille. D’origine martiniquaise et bretonne, elle a toujours été très investie dans la transmission de l’histoire de ses ancêtres. En 2008, elle est co-fondatrice du CPPME qui s’attache à faire un travail de mémoire sur l’histoire de l’esclavage et des traites négrières.
Elle intègre en 2010 le groupe «Massilia Ka» comme choriste et danseuse, puis par la suite professeur de danse.
«Lorsque j’ai fondé l’association Mamanthé en 2007, j’ai réalisé un projet qui me tenait à coeur depuis longtemps :
promouvoir la culture de la Caraïbe, mais aussi les différentes cultures qui ont construit les sociétés créoles.
Ce processus de créolisation, cher à l’écrivain martiniquais Edouard Glissant, a donné à ces sociétés une incroyable richesse dans toutes les disciplines artistiques.
Souvent réduite par le grand public à des expressions assez récentes, la culture musicale antillaise est immense, et puise ses sources en Afrique, en Amérique, en Europe et en Asie. On retrouve ces racines dans les musiques et les danses traditionnelles, mais aussi dans les expressions orales comme les contes et les proverbes.
L’apprentissage de l’histoire de ses ancêtres est également primordial pour comprendre ce processus de créolisation devenu universel, les éléments sociologiques qui en ont découlé… et se comprendre soi-même. Les possibilités de création sont multiples, car on peut croiser la danse et le conte, mixer danse africaine et musique caribéenne, tout en voyageant à la rencontre d’autres cultures et d’autres imaginaires, et les associer à la démarche créative…».